C'est le nom donné à une résidence d'été des rois Guillaume Ier et Guillaume II bâtie dans la seconde moitié du XIIème siècle, très probablement avec de la main d'oeuvre arabe. Elle était entourée de jardins dont il ne reste rien et que les autorité actuelles ont remplacé par une bien piètre orangeraie. A l'intérieur, sur trois étages les pièces sont ordonnées autour d'une grande salle de réception et d'apparat.
Au rez-de-chaussée, la salle de la Fontaine, au décor luxueux et où tout est fait pour le plus grand confort des occupants. L'été, l'eau permettait de se rafraîchir.
Un système d'aération ingénieux, associant des orifices entre les salles et des "moucharabieh" (panneaux de bois ajourés qui accéléraient les courants d'air) permettait d'entretenir un air frais et humide, comme cela se faisait sans les palais du Moyen-Orient et d'Egypte.
Tandis que, en hiver, une technique de chauffage, héritée des romains, maintenait une douce chaleur.
Le décor mêle, lui aussi, les influences des arts arabe, byzantin et anglo-normand et illustre, une fois de plus, le syncrétisme que sut opérer la cour des rois normands qui vivaient là à l'orientale. Chasse, poésie et fréquentation des femmes étaient les occupations de la cour pendant les très chauds étés siciliens.
La salle du Belvédère possédait un impluvium qui récoltait l'eau, laquelle, circulait dans le palais et terminait dans une piscine extérieure.
Comme l'indique cette vue panoramique, la cathédrale est extrêmement composite. Construite de 1170 à 1190 par l'archevêque anglo-normand Gautier Ophamil, ministre du roi Guillaume II, sur les bases d'une mosquée, succédant elle-même à une basilique romaine,
A gauche, dans le portique gothique catalan du milieu du XVème siècle, une colonne de la mosquée d'origine porte encore un verset du Coran
elle a ensuite été transformée à maintes reprises, notamment par l'ajout d'un dôme néo-classique et d'une décoration intérieure du même style, qui nuisent quelque peu à l'ensemble.
Parmi les nombreux éléments du décor, des bénitiers en marbre délicatement ouvragés,
des tombes royales puisque la cathédrale remplaça celle de Cefalu comme nécropole des souverains siciliens. Ici le tombeau en porphyre de Frédéric II, le légendaire roi de Sicile et de Jérusalem et aussi empereur romain germanique.
et la chapelle dédiée à Sainte Rosalie, patronne adulée de Palerme, dont le luxueux autel en argent scintille dans l'aile droite du transept.
L'église San Giovanni degli Eremiti est une curiosité, une sorte de "reconstruction" fantasmée d'historiographes du XIXème siècle, qui essayèrent de redonner un aspect normand à un monument qui avait connu bien des vicissitudes.
Je n'ai malheureusement que cette vue extérieure où l'on distingue mal, derrière les palmiers, les tours de section carrée surmontées de coupoles rouges (elles n'ont été peintes en rouge qu'au siècle dernier).
On les voit mieux ici (http://teatriemusei.ovest.com/fr/eglise-de-saint-jean-des-ermites.php)
Le plan est complexe qui juxtapose des tours surmontées de coupoles. C'est le résultat d'une longue histoire d'un monastère du VIème siècle, transformé en mosquée, puis de nouveau en abbaye bénédictine par le roi normand Roger, en 1132. A partir du XIVème siècle elle entama un long déclin, et devint église séculière.
Quelques restes de fresques chrétiennes du moyen âge.
Le cloître, qui devint jardin public et dans lequel on planta des essences exotiques, est l'aspect le mieux conservé de l'ancienne abbaye.
Construite comme église d'une abbaye bénédictine, voulue par Guillaume II pour devenir le tombeau des rois normands et d'abord celui de son père Guillaume Ier puis devenue cathédrale et basilique, elle est un des fleurons de l'art dit normand mais qu'on nomme aussi normand arabo-byzantin pour souligner la synthèse des trois cultures, particulièrement évidente dans le chevet.
C'est la splendeur des mosaïques qui fait la réputation de Monreale. Dans la tradition des mosaïques byzantines, avec une richesse des éléments (or, pierres précieuses), c'est un véritable livre biblique, qui s'étale sur plus de 6 000 m2, racontant la création du monde, la vie d'Adam et Eve, celle des Patriarches de l'Ancien Testament, de Jesus, des saints Pierre et Paul. Dans l'abside, l'immense Christ Pantocrator (la tête fait plus de 3 mètres) domine tout ce monde
Au-dessus du trône royal, le christ lui-même couronne le roi normand et la chaire épiscopale, en face, d'un niveau plus bas, dit la dépendance de l'église par rapport au souverain. Guillaume entendait signifier que l'évêque de Monreale dépendait de lui et non du Pape. La voûte surplombant les deux trônes est très richement décorée.
Parmi les très nombreux éléments remarquables de la cathédrale, on peut admirer la chapelle dédiée à la vierge et son autel en marbre avec incrustations.
le tombeau en porphyre de Guillaume 1er, actuellement en restauration,
et la colossale porte en bronze du porche occidental, réalisé par le pisan Bonanno.
Appuyé sur la façade méridionale de la cathédrale, le clôitre bénédictin, très bien conservé, permet d'apercevoir les tours normandes et le toit du transept
Ses doubles colonnettes, de formes variées et, pour certaines, incrustées de mosaïques, ajoutent à l'élégance de l'ensemble.
En arrivant devant le Palais des Normands, on voit de suite l'ancienneté et l'accumulation des différentes époques. Forteresse punique, puis romaine et byzantine, elle fut occupée par les Arabes puis par les Normands qui la remanièrent entièrement. Un temps occupée par les empereurs germaniques, elle fut aussi le siège des vice-rois espagnols.
D'imposants escaliers permettent d'accéder aux différents étages de la cour intérieure, et notamment au 1er étage, où se situe l'entrée de la chapelle palatine.
Une inscription en trois langues, le grec, le latin et l'arabe, dit assez le désir des Normands de s'inscrire dans une longue tradition.
L'arcade d'accès à la chapelle palatine est décorée de scènes relatant les exploits du roi Roger.
L'intérieur de la chapelle est somptueusement décoré de mosaïques, remarquablement conservées, où l'influence byzantine est manifeste.
même si le plafond de la nef est d'inspiration arabe et rappelle ce que nous avons vu à l'Alhambra de Grenade
On visite la salle d'Hercule, qui abrite maintenant l'Assemblée régionale sicilienne,
et les appartements royaux, richement décorés
ainsi que la tour pisane
et les appartements du roi Roger, aux mosaïques splendides
Magnifique château de la Renaissance, un des derniers construits dans la vallée de la Loire par le ministre des finances de François 1er et qui, après bien des vicissitudes et des transformations, a retrouvé un état proche de celui de ses débuts grâce à la passion du docteur Joachim Carvallo et de son épouse, la très riche américaine Ann Coleman, qui achetèrent la propriété en 1907. Riches collectionneurs de tableaux, ils en firent un véritable musée, dont les collections ont été en grande partie dispersées et s'attachèrent à créer des jardins ressemblant à ceux des XVIème et XVIIème siècles.
Le donjon, hérité de la forteresse médiévale qui précéda le château, domine toujours les jardins.
La maquette montre bien l'ordonnancement des jardins autour du château.
Si l'extérieur a retrouvé son aspect Renaissance, l'intérieur a gardé l'essentiel des aménagements du XVIIIème siècle, visant à lui donner davantage de confort, à l'époque où les de Castellane en étaient propriétaires.
Cependant, le docteur Carvallo a, par exemple, doté le salon oriental d'un magnifique plafond de style mudejar, emprunté à un palais des ducs de Maqueda, à Tolède et remonté ici.
Mais le joyau de la propriété reste l'ensemble des jardins, réparti en sous-ensembles, comme les jardins des amours ou le jardin d'eau
et la particularité des jardins à la française constitués de légumes (salades, choux, carottes, etc.). On peut flâner pendant de longs moments dans ce petit paradis.
Exposition, en ce moment en mairie du quartier Europe.
12 panneaux, très clairement présentés et illustrés de photos pour certaine inédites, qui expliquent bien comment Brest a été l'une des principales têtes de pont (avec Saint-Nazaire et Liverpool) pour le débarquement des troupes et du matériel, en 1918, puis du réembarquement à partir de la fin de la guerre. Et comment la ville en fut transformée, au contact du monstre industriel naissant et de ses moyens considérables.
Débarquement des Sammies
Vue du camp américain de Pontanezen, véritable ville dans la ville.
Arrivée du président Wilson à Brest le 13 décembre 1918.
Réembarquement des soldats américains sur le Leviathan
L'exposition, réalisée par les Archives municipales et communautaires de Brest, sera présentée du 3 juillet au 4 août, à la galerie commerciale Géant puis, en septembre, à la Mairie de Lambézellec.
Annoncé comme documentaire, ce film est un objet cinématographique original né de la collaboration de deux fortes personnalités qui s'intéressent aux lieux et aux gens. Les deux auteurs sont aussi les deux acteurs principaux que la différence d'âge ne semble pas déranger. Ils sont allés à la rencontre des gens dans de nombreux villages français et ont construit des expositions de leurs visages sur des supports insolites (wagons-citernes, murs en ruines, hangars agricoles, blockhaus échoué sur la grève...). Cela donne un spectacle infiniment charmant, poétique et apaisant.
Au premier abord, on est surpris par l'aspect massif de la façade occidentale, qui était d'ailleurs un des éléments des fortifications de la ville.
puis par le frontispice Renaissance posé au sommet, comme anachronique.
De la même façon, la tour qui domine la façade méridionale
est surmontée d'un clocher au décor exubérant, datant du début du XVIème siècle. et qui culmine à 86 mètres.
les deux porches latéraux, qui servent d''entrée en l'absence de porche au bas de la nef, témoignent de la même exubérance de décor, taillé dans du calcaire blanc, qui se détache sur la masse de grès rose de l'édifice.
Lorsque l'on pénètre à l'intérieur de la cathédrale, on est frappé par l'unité de style de l'ensemble, construit pourtant sur près de trois siècles mais toujours en respectant le plan d'origine, inspiré des cathédrales gothiques de la France du nord, comme les cathédrales de Clermont-Ferrand, Limoges et Narbonne, qui servirent de modèles. Par la hauteur, aussi, de 30 mètres à la clef de voûte de transept.
unité de style mise à mal, tout de même, en quelques endroits, par des ornementations plus sophistiquées.
Un bien bel endroit que ce nouveau musée, inauguré en 2014 et conçu par des architectes catalans, qui pose ses parallélépipèdes sur les bords du jardin du Foirail.
et qui s'inscrit dans une rénovation urbaine autour du foirail, transition entre la vieille ville et les nouveaux quartiers
De grandes salles aux murs sombres abritent une part importante de l'oeuvre de Pierre Soulages, léguée à sa ville natale.
Aux peintures, notamment celles consacrées au fameux noir et dont nous avions vu de nombreux exemplaires à la fondation Maeght, il y a quelques années
s'ajoutent deux aspects moins connus du talent de Pierre Soulages. Tout d'abord ses recherches dans l'art des vitraux dédiés à l'abbaye de Conques. Il a fait mettre au point des verres spéciaux qui laissent passer la lumière de manière diverse.
et, en second lieu, la technique de l'estampe, de l'eau forte à la sérigraphie en passant par la lithographie, en tout 123 estampes de 1950 à 1970.
en haut une lithographie de 1969 et en bas une eau forte de 1974.
et ce dernier aspect de l'oeuvre de l'artiste m'a davantage plu que ses peintures.