17 novembre 2014
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Au matin du deuxième jour, nous descendons le Siq et un peu avant le théâtre, nous commençons à gravir des marches
entre des parois escarpées
on aperçoit des obélisques, représentant peut-être les divinités nabatéennes telles que Dushara
Après avoir grimpé pendant presque une demie heure, nous arrivons au haut-lieu du sacrifice
que nous avions aperçu la veille, depuis le sommet proche du Deir
Notre guide nous explique comment étaient sacrifiées les bêtes et fait la relation avec l'existence des hauts-lieux dans la plupart des religions du Moyen-Orient.
De là-haut la vue est magnifique. Nous apercevons la ville moderne de Pétra
mais aussi la ville basse antique,
et le nouveau village où ont été installés les bédouins après leur évacuation du site.
Sur cette voie qui servait pour les processions vers le haut-lieu, nous rencontrons des grafiti nabatéens
et les couleurs magnifiques du grès,
Mais aussi quelques monuments parmi les plus intéressants de Pétra, comme ce monument au Lion, près d'une ancienne fontaine,
et son système de citernes permettant l'arrosage des jardins.
ou la tombe du soldat, monument nabatéen remanié à l'époque romaine.
Le triclinium coloré lui fait face
Et la tombe dite de la Renaissance à cause de sa façade rappelant le style de certains bâtiments de cette époque
A la fin de la descente, nous retrouvons les tombes de style assyrien
ainsi que sur le Grand Temple
14 novembre 2014
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Depuis les tombes royales, sur cette vue panoramique, on aperçoit, à gauche, le débouché du Siq en contrebas du Khazneh et, en face, la cuvette ou sont situées les ruines de la ville antique de Pétra.
Le théâtre, construit au début du Ier siècle, sous le règne du roi nabatéen Arétas IV, a été creusé sur les flancs de la montagne du Sacrifice et l'on aperçoit les tombes éventrées par le creusement. Il a été abîmé par le tremblement de terre de 363 et abandonné au VIIIème siècle, à l'époque des Omeyades.
Plus bas, on distingue encore le decumanus de la ville romaine, qui reprenait probablement l'axe principal de la ville nabatéenne.
Sur la gauche de cet axe, on aperçoit le grand temple et le Qasr el Bint (château de la Jeune Fille)
Le pavage du decumanus est encore visible par endroits.
Arrivés à la hauteur du grand temple, cette voie est dominée par l'entrée majestueuse (propylées) du temple.
escalier qui conduit au téménos, vaste esplanade entourée de colonnes et précédant le temple proprement dit
les colonnes étaient surmontées de chapiteaux décorés de tête d'animaux
comme celle-ci, en forme d'éléphant, visible au musée.
Sur la voie romaine, entre le grand temple et le Qars el Bint, subsistent les restes d'un arc de triomphe probablement édifié pendant la période romaine, au IIème siècle après J. C..
Une vue prise de la colline située de l'autre côté permet de se représenter l'immensité du Grand Temple. La présence d'un hémicycle dans la partie haute de l'édifice permet de s'interroger quant à l'utilisation de cet édifice érigé aux Iers siècles avant et après J.C..
La Qars el Bint est un temple nabatéen probablement dédié à Dushara, dieu du Ciel des Nabatéens. Erigé au Ier siècle avant J.C., il combine des éléments de décors grecs à un plan syrien.
De l'autre côté du décumanus, sur des hauteurs, on a découvert en 1990 des vestiges d'églises byzantines, sans doute détruites par un incendie car on a trouvé des payrus carbonisés. Les fouilles ont mis à jour des mosaïques remarquables
et de magnifiques colonnes de granite bleu.
13 novembre 2014
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Une fois dépassé le site du Khazneh, en continuant de descendre l'ancienne vallée du Siq qui s'élargit peu à peu, on aborde sur la droite un ensemble de tombes majestueuses appelées tombes royales qui dominent l'ancienne ville de toute leur majesté (ici la vue d'ensemble est prise depuis la ville).
nous sommes d'abord passés devant les tombes dites assyriennes à cause de leur fronton aux motifs géométriques qui se rencontraient en Mésopotamie
la zone des tombes royales est constituée d'un grès aux couleurs extraordinaires qui disparaissent peu à peu lorsque la pierre est soumise aux précipitations. Mais il faut se représenter ces monuments entièrements colorés lors de leur création.
La tombe à l'urne est l'une des plus importantes. Des voûtes et des portiques furent construits devant lorsqu'elle servit d'église au Vème siècle après J.C.
C'est toujours le même principe: la façade est creusée dans le roc en partant du haut.
le plafond de l'ancienne salle des banquets funéraires est constitué de ce grès aux couleurs superbes.
De l'intérieur, par une ouverture pratiquée à l'époque byzantine, on voit les colonnes du portique édifié devant.
Le tombeau dit corinthien, à cause des colonnes et qui rappelle le Khazneh mais en plus détérioré.
et enfin, le plus grand de tous les tombeaux de Pétra, le tombeau dit à étages parce qu'il est partagé en cinq niveaux
9 novembre 2014
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C'est l'apogée du voyage, le moment où, après avoir parcouru les 1,2 kilomètres du Siq, cette longue entaille dans la montagne, on commence à apercevoir le monument le plus connu de Jordanie, El Khazneh (le Trésor).
Pétra est située dans une cuvette entourée de montagnes avec un seul accès facile, creusé par un cours d'eau détourné depuis l'antiquité. C'est là que s'établit un peuple de commerçants nomades, les Nabatéens, qui contrôla les relations commerciales entre l'Orient et la Méditerranée et dont l'apogée de la puissance s'établit au 1er siècle avant JC et au siècle suivant. Cette ville était facile à défendre et placée au contact de toutes les brillantes civilisations qui se sont succédées dans cette région.
Tout au long de ce chemin appelé Le Siq des rigoles acheminaient l'eau vers des fontaines et il reste quelques morceaux du pavage antique.
Il subsiste également des traces de monuments votifs, les bétyles, souvent dédiés à Dushara,le dieu principal du panthéon nabatéen. Les plus anciens étaient des niches abritant une grosse pierre, symbole du Dieu. Ensuite, le syncrétisme jouant avec les dieux des peuples voisins (et parfois dominants), ces niches adoptèrent des éléments de décor grec.
Enfin apparaît la merveille, El Khazneh, ce qui signifie le trésor, car les bédouins croyaient qu'un trésor était caché dans l'urne située au sommet de l'édifice. Il s'agit d'un tombeau creusé dans le roc, à la manière d'une façade de temple grec, probablement pour un personnage très illustre (peut-être un roi nabatéen). Des niches ont été trouvées au pied de cet édifice, qui sont probablement des tombeaux. C'est l'exemple le plus spectaculaire de centaines de tombes éparpillées autour de la ville, certaines très importantes, d'autres plus modestes. Se conjuguent donc à Pétra un culte des morts qui rappelle les pratiques égyptiennes et des monuments à l'influence hellénistique évidente. On imagine le niveau technique des architectes pour prévoir l'ensemble du bâtiment avant de commencer de le creuser en commençant par le haut. La grande salle du rez-de-chaussée, abritant trois grandes banquettes de pierre (triclinium) servait aux cérémonies funéraires.
Et, bien sûr, nous sacrifions à la coutume de la photographie à la japonaise, sous l'oeil blasé des dromadaires.
Published by berg29
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