Samedi soir, Jeanne Moreau et Etienne Daho interprétaient l'oeuvre de Jean Genet . C'était un grand moment du Quartz où la grande dame venait pour la première fois. Avec sa voix rauque et sa diction parfaite, sa fragilité de vieille dame indestructible, elle portait le spectacle à côté d'un Etienne Daho moins convaincant. Un problème: comme souvent chez Etienne Daho, la musique couvrait la voix et empêchait la compréhension des paroles et ici c'était bien ennuyeux car les paroles sont bien l'essentiel du spectacle.

Un roman d'Olivier ADAM, éditions de l'Olivier.

Sarah se retrouve au Japon, dans une petite station balnéaire, célèbre pour ses falaises, d'où se jettent de nombreux désespérés. Elle y rencontre Natsume, un ancien policier dont la vie professionnelle a été, entre autres, une longue litanie de constats de ces suicides et qui consacre sa retraite à tenter de les empêcher. Mais, peu à peu, nous apprenons que c'est une quête personnelle qui a amené Sarah en cet endroit si lointain et que le dépaysement lui est nécessaire pour faire le point sur sa vie, si parfaite en apparence.

Olivier Adam peint un Japon de couleurs et de sensations et, sans en avoir l'air, aborde les grandes questions existentielles du moment.

Une exposition de l'Abbaye de Doulas

La démarche est très intéressante qui compare les artistes de deux civilisations menacées, les Inuits du grand nord canadien et les Aborigènes australiens. Certes les conditions, difficiles pour les deux peuples, sont très différentes comme le sont les ressources naturelles dans lesquelles ils puisent pour exprimer leur conception du monde. Une vision qui présente bien des similitudes, notamment dans la façon dont l'homme s'inscrit dans la nature.

Une autre dimension est aussi abordée, celle de l'adaptation des artistes actuels de ces deux peuples à leur nouveau monde fait de contacts avec les autres civilisations, à la mondialisation en somme. Et l'on voit surgir des formes d'art assez proches de ce qui se fait dans nos pays dits civilisés.

Il faut se presser si l'on veut voir les magnifiques pièces exposées car l'exposition ferme le 28 novembre!

Un film de Bertrand Tavernier

Marie de Mézières est amoureuse de son cousin Henri de Guise mais son père la marie à Philippe de Montpensier. C'est l'époque troublée des guerres de religion et Catherine de Médicis a fort à faire pour conserver le trône (magnifique séquence de la présentation de Marie à la reine). Contraint de partir à la guerre juste après son mariage, Philippe confie Marie à son mentor, le comte de Chabanes (Lambert Wilson), qui peaufine son éducation en vue de la présenter à la cour. Mais Marie, arrivée au Louvre, aime toujours le duc de Guise et doit naviguer entre les ardeurs de celui-ci, la jalousie de son mari et les avances du duc d'Anjou (futur Henri III). Un jeu auquel elle perdra, tant il difficile d'être femme, même dans les hautes sphères de la société, au XVIème siècle.

Bertrand Tavernier réussit une magnifique reconstitution de l'époque, tant pour la vie des grands dans leurs châteaux encore peu confortables que pour les horreurs de la guerre civile et les intrigues de la cour. Le casting est parfait: Mélanie Thierry, Grégoire Leprince-Ringuet, Gaspard Ulliel, Lambert Wilson, les décors et les paysages sont magnifiques..

Pour les "étrangers", Nono est un humoriste, prof de philo de son état (à la retraite, peut-être) qui fait chaque jour un dessin d'actualité dans Le Télégramme, journal de l'ouest breton. C'est un peu notre Plantu à nous, qui utilise d'ailleurs souvent le même processus de mélange de deux faits d'actualité. Il a aussi réalisé des  albums et illustré des bouquins.