La prestation époustouflante de Kate Blanchett en chef d'orchestre à la tête d'un ensemble philharmonique berlinois, l'aspect presque documentaire des répétitions et la volonté de démontrer qu'une femme de pouvoir a les mêmes défauts qu'un homme ne peuvent faire passer l'impression générale d'ennui qu'un film beaucoup trop long (2h38 !) peut susciter.
Quand sa mère épouse un taulard, Abel sait d'expérience qu'elle s'embarque dans de nouveaux ennuis. Aussi essaie-t-il de la protéger en surveillant discrètement son beau-père. Mais l'engrenage est déjà en place et rien ne peut empêcher la suite des événements.
Une comédie très drôle avec des acteurs efficaces, Roschdy Zem, Anouk Grinberg qu'on avait un peu perdue de vue, Une étonnante Noémie Merlant et, bien sûr, Louis Garrel, qui est nominé pour les Césars comme acteur et réalisateur, le film raflant d'ailleurs 11 nominations.
Léo et Nora se retrouvent dans la même classe à la rentrée et se plaisent tout de suite mais quand le frère de Nora est viré par le père de Léo pour soupçon de vol, tout devient difficile entre les deux adolescents. Comment lutter contre les différences entre leurs milieux, entre la famille du cadre supérieur et celle de l'ouvrier maghrébin?
Sur le thème de Roméo et Juliette, Philippe Lioret signe un film attachant bien porté par Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs. Et toujours cette acuité dans l'observation des rapports sociaux déjà remarquée dans Welcome ou Toutes nos envies.
Des incursions dans les bas-fonds de Rome ou de Naples, filmés avec des contrastes d'ombres et de lumières qui rappellent les toiles du peintre mais un procédé narratif un peu artificiel qui permet de parcourir son oeuvre par le biais d'une enquête d'un émissaire papal (Louis Garel, magnifique).
Au total, une frustration sur ce qu'aurait pu être ce film s'il avait été davantage tourné sur la façon de peindre, les tourments de la création. Reste quand même qu'il faut aller le voir pour des acteurs remarquables, Riccardo Scamarcio dans le rôle titre ou Isabelle Huppert en Costanza Colonna.
Le jeune Paul fait sa rentrée dans une école publique du Queens, à New-York, et il fait la connaissance de John, le cancre de service dont il devient l'ami et dont il partage les frasques. Mais sa famille aisée, inquiète de son comportement, fait vite le choix d'une école privée, plus conforme à ses aspirations de réussite sociale.
Largement autobiographique, le film décrit l'Amérique des années 80, qui voit l'arrivée de Ronald Reagan à la présidence et montre bien le dilemne se posant aux familles des classes moyennes, plutôt ouvertes mais qui finissent par devoir faire des choix peu conformes à leur idéal.
Le poids de l'histoire joue aussi un rôle dans cette famille juive qui a fui l'Europe et ses persécutions. Le grand-père (l'admirable Anthony Hopkins) est le seul qui comprend Paul mais il est aussi celui qui maintient le cap de l'ascension sociale.
Belle interprétation du jeune Banks Repeta dans le rôle de Paul, tout en finesse et en sensibilité .
Elise est au sommet de son art, à 26 ans, lorsqu'elle se blesse et apprend qu'elle ne pourra probablement plus danser. Toute sa vie s'en trouve transformée. Elle doit se reconstruire au gré de rencontres multiples, entre Paris et la Bretagne. Comme toujours, chez Klapisch, les groupes évoluent, se cherchent et, ici, le monde de la danse est filmé avec virtuosité. Le ballet du début, notamment est un pur moment de bonheur.
Le casting est remarquable avec Bruno Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, des seconds rôles hauts en couleurs. Le chorégraphe israélien Hofesh Shechter nous fait pénétrer dans le monde de la danse contemporaine et Marion Barbeau, la première danseuse de l'Opéra de Paris, se révèle être aussi une remarquable actrice.
1969, Buddy, 9 ans vit dans un quartier ouvrier du nord de Belfast où tout le monde se connaît et s'entraide. Son père a dû s'expatrier pour trouver du travail et ne revient que tous les quinze jours mais son frère et lui vivent dans une famille aimante et dans un quartier qui veille sur eux.
Mais subitement, tout bascule et la guerre civile s'installe, faite de violences et d'intolérance. Il faut choisir son camp, ce que refuse le père de Buddy.
Magnifique film en noir et blanc où la violence n'empêche pas la tendresse et l'humour. Excellents acteurs, notamment le jeune Jude Hill.
Janis est photographe et, un jour elle rencontre un archéologue qui fouille les charniers de la guerre civile et permet ainsi aux familles de faire leur deuil en identifiant les cadavres des disparus. De la relation qui se noue va naître une fille et c'est le début d'une intrigue qu'il n'est pas possible de dévoiler ici sans nuire au suspens.
Pédro Almodóvar brode sur les thèmes de la maternité, de l'amour maternel, de l'hérédité, du souvenir. C'est tout en finesse et merveilleusement interprété, notamment par Pénélope Cruz et la jeune Milena Smit.
Un jeune poète d'Angoulême monte à Paris dans les malles d'une aristocrate dont il est amoureux. Commence alors une ascension dans le monde de la presse et des spectacles, un monde corrompu dont il doit apprendre les codes et qu'il parvient à dompter rapidement. Mais les puissants qui tirent les ficelles en coulisse n'acceptent pas facilement les intrus...
Un très beau film, d'après Balzac, avec un casting prestigieux.
Veuve et sans emploi, Fern décide de quitter sa ville du Nevada pour mener une vie nomade à bord de son vieux van aménagé, collectionnant les emplois temporaires. Elle vit en marge du monde, comme tant d'autres, et rencontre toutes sortes de gens intéressants, mais sans jamais vraiment sortir de sa solitude.
Frances Mac Normand est sensationnelle dans ce rôle pourtant sombre et désespéré et les paysages des Etats-Unis sont splendides.