Halim et Mina tiennent une boutique de caftans (tuniques longues brodées, portées par les femmes au Maroc) dans la médina de Salé. La maladie de Mina et l'arrivée d'un nouvel apprenti vont bouleverser la vie du couple.
C'est un très beau film tout en nuances et en pudeur sur le thème, tabou au Maroc, de l'homosexualité masculine. La photographie est magnifique et les acteurs jouent tout en retenue.
Un casting extraordinaire (Vincent Cassel, Pio Marmaï, Romain Diouris et François Civil dans le rôle-titre, Eva Green, Louis Garrel), des décors et de scènes de combats plus vrais que nature, tout est en place dans cette super-production à la française pour rivaliser avec Hollywood et on passe un bon moment à revoir ces aventures si souvent portées à l'écran.
Au point même de me donner l'envie de relire l'oeuvre d'Alexandre Dumas (dans l'édition de 1849 accessible sur le site Gallica) pour m'apercevoir que l'adaptation est très fidèle, au moins au début car je n'ai pas fini.
Un film de Frances O'Connor.
La vie d'Emily et de sa famille est décrite avec ce qu'il faut de passion, de nature ventée et de bacilles de Koch pour évoquer le destin d'une famille extraordinaire qui a marqué les lettres anglaises et qui conserve encore une foule d'admirateurs.
Rien n'est oublié, du caractère sauvage d'Emily, des promenades sur la lande et des rivalités des soeurs, une grande place est donnée à l'aventure sentimentale qu'elle vit avec un vicaire de son père.
Tous les ingrédients, donc, pour un film au bord du mélo mais qui se regarde avec plaisir, notamment pour ses costumes et ses décors.
Début des années 1980, Hilary, employée d'un cinéma de la côte sud de l'Angleterre, plus toute jeune et assez fragile psychologiquement, accueille un nouveau collègue qu'elle doit former et dont elle s'éprend. Le fait qu'il soit noir n'est pas indifférent dans ce pays des débuts de Margaret Thatcher et la romance tourne assez vite au drame.
Le cadre magnifique du vieux cinéma art déco, dont les ors cachent mal le déclin, est sublimé par la photo de Roger Deakins. Olivia Colman est excellente dans un rôle interprété tout en finesse et Micheal Ward devrait faire parler de lui tant son talent semble évident.
Encore un bel hymne au cinéma, à l'heure des plates-formes de streaming menaçantes.
Qu'il est loin l'enfant souriant et lumineux auquel son père apprenait à nager dans le cadre idyllique d'une crique corse! A 17 ans, il souhaite quitter sa mère pour aller vivre avec son père qui a refait sa vie avec une femme plus jeune et qui vient d'avoir un autre fils. Hugh Jackman est parfait en père qui essaie de renouer le lien avec un fils dont il s'était éloigné. Le jeune Zen McGrath est remarquable dans une interprétation toute en nuances suscitant une tension constante. La photographie est très particulière avec de nombreux plans fixes sur des arrières-plans très épurés.
Et, pour clore le tout, une fin surprenante où je me suis fait avoir...
L'enfance et l'adolescence d'un jeune américain qui découvre très tôt son goût pour la création cinématographique. Dans ce film autobiographique, Steven Spielberg révèle un secret qui a bouleversé cette enfance et nous décrit aussi la vie d'une famille juive américaine des années 1950 -1960.
C'est tour à tour drôle et émouvant. Le casting est parfait avec notamment Gabriel LaBelle incarnant l'auteur.
Un très bon moment de cinéma, peut-être un peu long (2h31 mn), comme souvent les films en ce moment.
On n'a pas lésiné sur les moyens pour le dernier Astérix porté à l'écran. Tous ces effets spéciaux, ces bonds prodigieux des asiatiques dignes des films de Kung-fu ou simplement expliqués par l'absorption de la fameuse potion magique, ont beaucoup plu à Ulysse que j'accompagnais.
Beaucoup moins emballé, je reconnais quelques bons gags (avec mention spéciale pour celui d'Antivirus, joué par Zlatan Ibrahimvic demandant son remplacement sur le champ de bataille, comme font les joueurs de foot quand ils sont blessés) et quelques acteurs drôles comme Vincent Cassel en Jules César, Marion Cotillard en mégère-Cléopâtre ou l'impayable José Garcia en Biopix lèche-cul.
Mais je préfère décidément Astérix en bandes dessinées, en souvenir des années 1960 où nous les empruntions à la bibliothèque de la Cité universitaire du boulevard Sévigné.
La prestation époustouflante de Kate Blanchett en chef d'orchestre à la tête d'un ensemble philharmonique berlinois, l'aspect presque documentaire des répétitions et la volonté de démontrer qu'une femme de pouvoir a les mêmes défauts qu'un homme ne peuvent faire passer l'impression générale d'ennui qu'un film beaucoup trop long (2h38 !) peut susciter.
Quand sa mère épouse un taulard, Abel sait d'expérience qu'elle s'embarque dans de nouveaux ennuis. Aussi essaie-t-il de la protéger en surveillant discrètement son beau-père. Mais l'engrenage est déjà en place et rien ne peut empêcher la suite des événements.
Une comédie très drôle avec des acteurs efficaces, Roschdy Zem, Anouk Grinberg qu'on avait un peu perdue de vue, Une étonnante Noémie Merlant et, bien sûr, Louis Garrel, qui est nominé pour les Césars comme acteur et réalisateur, le film raflant d'ailleurs 11 nominations.
Léo et Nora se retrouvent dans la même classe à la rentrée et se plaisent tout de suite mais quand le frère de Nora est viré par le père de Léo pour soupçon de vol, tout devient difficile entre les deux adolescents. Comment lutter contre les différences entre leurs milieux, entre la famille du cadre supérieur et celle de l'ouvrier maghrébin?
Sur le thème de Roméo et Juliette, Philippe Lioret signe un film attachant bien porté par Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs. Et toujours cette acuité dans l'observation des rapports sociaux déjà remarquée dans Welcome ou Toutes nos envies.