Oliviet Polard, Yann Le Gat
Coop Breih, 2012, 175 pages.
Comment le Cheval Blanc, un hôtel situé dans la rue d'Algésiras d'avant la destruction est devenu l'hôtel Vauban sur la nouvelle avenue Clémenceau et surtout comment cet hôtel-brasserie-dancing est devenu le centre de la musique à Brest et a accueilli les plus grands, grâce à une famille d'entrepreneurs éclairés.
C'est ce qu'Olivier Polard et Yann Le Gat nous montrent dans cet ouvrage magnifiquement illustré et documenté, comme en font souvent les éditions Coop Breizh.
Le titre in extenso de l'ouvrage "Album du voyage de Napoléon III à Brest, l'essor d'une ville - 1852-1870" (éditions Skol Vreizh, 2019, 135 p) dit le désir de ne pas se limiter au caractère anecdotique de ce déplacement, même s'il ne manque pas de panache. Arlette Roudaut replace l'événement dans son contexte politique, économique et social. L'Empereur, au sommet de sa gloire, fait un voyage de propagande destiné à séduire une province traditionnellement hostile et à la convaincre de rallier la politique de développement économique dont elle pourrait profiter. Les notables de Brest, quant à eux, attendent les retombées pour leur ville des investissements de l'Empire pour le port dans ses dimensions militaires et économiques.
C'est, de plus, un magnifique ouvrage richement illustré par une abondante iconographie, en partie inédite.
Beaucoup de monde au port de commerce pour voir de près la magnifique reconstitution d'un des navires qui transporta les troupes françaises en renfort des insurgés américains.
C'était l'affluence des grands jours quai Malbert
On voulait tout voir, les gréements, les cordages, la mgnifique figure de proue et le château arrière.
D'autres vieilles coques avaient fait le déplacement
mais notre Recouvrance, d'ordinaire si pimpante en son bassin, se faisait toute petite devant le monstre charentais, témoins d'un siècle où les ingénieurs maritimes français tenaient le haut du pavé.
Bref, tout le monde était content, et surtout les commerçants du port, ravis de la présence de tant de potentiels clients. Seules les baudroies faisaient la gueule, pressentant bien que cela finirait mal, probablement dans les assiettes de tous ces touristes affamés, sous forme de lotte.