A la Bourse de Bruxelles, une immersion dans le monde de Van Gogh. Sur les colonnes et sur des panneaux latéraux posés dans la grande salle de la Bourse, un spectacle à partir des oeuvres du grand peintre.
On passe d'abord devant la chambre d'Arles reconstituée d'après les tableaux du maître
puis on arrive dans l'ancienne grande salle de la Bourse, où on peut s'asseoir ou s'allonger pour regarder le spectacle
laisser défiler les images
Le tout accompagné de très belles musiques.
Un moment très agréable et une façon de célébrer Noël en famille.
Les personnages des calvaires étaient peints, nous disent les historiens, et une association regroupant sept calvaires bretons a décidé de leur redonner des couleurs pendant quelques soirées d'été.
A Plougastel, dimanche soir, les coiffes des danseuses du cercle folklorique étaient de sortie et, après quelques danses et quelques morceaux de musique bretonne, la foule s'est dirigée vers le calvaire tout proche.
Le spectacle a commencé par nous rappeler les heures sombres de 1944, où le calvaire subit les morsures de l'artillerie américaine. Mais, grâce à un militaire américain et aux responsables locaux, il fut restauré et le voeu du sieur de Kererault, prononcé en 1598, pour mettre fin à la peste, retrouva forme, à peu près comme il était en 1604, date de son érection.
Le calvaire était un livre d'images destiné à une population illettrée qui y puisait matière à réflexion. Les couleurs étaient symboliques, bleu pour le divin, rouge pour les saints, vert pour les méchants et jaune ou or, comme signe de magnificence de l'objet chrétien offert.
Un très beau spectacle, qui donne envie d'aller voir les autres illuminations, à Pleyben, Guimiliau, Plougonven, Saint-Jean-Trolimon, Saint-Thégonnec et Guéhenno.
La compagnie de Benjamin Millepied (joli nom pour un danseur) présentait trois pièces séparées par de longs entractes de 20 minutes. La deuxième, Hearts and arrows, sur une musique de Philip Glass, était parfaite, les deux autres étaient plombées par la musique, la première un piano discordant et la troisième la répétition ad nauseam de deux phrases en anglais jusqu'au bord de la crise de nerfs. Je ne sais pas si c'était l'effet recherché mais on avait une furieuse envie d'applaudir pour que ça s'arrête. A part cela des danseurs sublimes alliant technique classique et expression contemporaine
Il arrive un peu en retard, les vedettes peuvent tout se permettre et séduit d'emblée un public conquis d'avance par ses chansons aux rythmes sud-américains et sa pêche intacte. La sono est trop forte pour une salle trop petite mais les quatre musiciens polyvalents sont tout aussi pêchus que le patron et ça déménage. La chanson, chez Lavilliers, c'est physique, même si la soixantaine finissante a quelque peu raboté la musculature et le spectacle, réglé au millimètre, est mené tambour battant. De temps à autres, une chanson militante fait se lever quelques poings gauches, spectacle assez inhabituel dans la très sage salle du centre-ville et l'on pressent que les comités d'entreprises ont dû contribuer pour une large part à la réservation des places. Lavilliers est un pro: il descend dans la salle à la fin et fait venir un joueur local de uillean pipe pour séduire les bretons.
Bref, c'est parfait et l'on peut reprendre "the road again".
Théâtre, une pièce de Victor Hugo, mise en scène de David Bobée.
Je ne suis pas contre la créativité au théâtre mais je ne vois pas ce qu'apporte au texte du grand auteur romantique le fait de faire patauger les acteurs dans l'eau et des les faire bouger des palettes pendant tout le spectacle, même si je n'ai pas été insensible à certaines parties du spectacle, telles celle du ballet au début du banquet. Déception aussi du côté de l'actrice Béatrice Dalle, dont la diction mériterait un travail supplémentaire. Ou alors était-ce pour s'aligner sur le phrasé de plusieurs acteurs directement issu de celui des banlieues. Et que dire des intermèdes musicaux, tintamarres insupportables dus à une guitare électrique dont les seules qualités se mesuraient au nombre de décibels.
Au moins les spectateurs du premier rang se souviendront-ils d'un douche interminable...
Etrange est le qualificatif qui convient le mieux à cette association de Bartabas et de ses chevaux avec le danseur de flamenco Andrés Marin et la voix superbe du contre-ténor Christophe Baska. Mais on se laisse prendre à l'ambiance mystique des motets de Thomas Luis de Victoria, aux tableaux qui rappellent ceux du peintre Zurbaran, le tout agrémenté de quelques touches cocasses apportées par le nain William Panza ou l'arrivée inopinée de Bartabas sur un âne.
One man show de François Morel, au Quartz, hier soir et ce soir.
Il y a bien longtemps que je n'ai pas vu un aussi bon spectacle. On rit et on se sent intelligent de partager la vision du monde de François Morel, teintée d'humour et de poésie, un monde loufoque avec Janine, la fan de Sheila qui s'envoie des petits vins cuits en parlant au poster de son idole ou le journaliste commentant en direct une naissance à Bethléem. La mise en scène de Benjamin Guillard, utilisant la vidéo, est extraordinaire et le tout est sans une once de méchanceté, avec, en fin de spectacle, un art consommé de mettre le public dans sa poche.
François Morel est un de nos grands auteurs et de nos grands comédiens.
Miossec n'est pas une bête de scène. Il arrive d'un pas mal assuré et vacille d'un pied sur l'autre, enlevant son micro et le remettant sur son support, indéfiniment. On n'entend pas la moitié de ses paroles, couvertes par la musique et c'est dommage car celles qu'on déchiffre ont l'air ciselé. Et, malgré cela, il impose sa présence au public, conquis d'avance, il est vrai. Il y a une sorte de ferveur. C'est une messe des "brestoas". Bon, je vais acheter le CD en espérant que les paroles y sont...
Au quartz, jeudi dernier, mise en scène d'Eric Lacascade.
En réalité, c'est l'adaptation de deux pièces de Tchekov, L'Homme des bois et Oncle Vania et elle souffre de ce point de départ. C'est long, compliqué mais l'essentiel du message de Tchekov sur la difficulté de la vie et de l'amour reste bien mis en lumière. Sans doute n'est-ce pas facile de mettre en scène des pièces classiques du répertoire mais pourquoi toujours vouloir faire autre chose que ce qu'avait prévu l'auteur? On se prend à rêver de mises en scène simples et discrètes où le metteur en scène s'effacerait devant l'auteur.
Dominique Pitoiset, qui met en scène la pièce d'Edmond Rostand, prend le parti de situer l'action dans un asile psychiatrique. Pourquoi pas? Au début, c'est un peu perturbant puis on finit par s'y habituer. Il y a même des trouvailles comme la scène de la déclaration se passant par Skype et puis la qualité du texte qui n'a pas pris une ride.
Un bon moment avec Philippe Torreton dans le rôle titre qui se démène comme un beau diable.
