Ce dimanche 3 juin

Bon, d'accord, nous n'étions pas très tôt et d'autres avaient eu la même idée en ce week end de juin, notamment des hordes d'asiatiques, mais nous avions des tickets coupe-file pris sur internet...

Le problème est que des centaines d'autres personnes avaient eu l'idée d'aller sur internet et nos tickets ne coupaient aucune file, vu que la file était constituée de gens ayant aussi des tickets coupe-file, vous me suivez?

Bref, vingt minutes plus tard nous entrions dans la cour où les dorures toutes neuves du toit refusaient de briller sous un ciel maussade.

Un petit coup d'oeil à la chapelle (assez grandiose semble-t-il, mais pas accessible au visiteur moyen)

Un petit coucou à "Pépé Louis VI"

un autre à Du Guesclin, un "pays"

Beaucoup de monde dans le salon d'Hercule

Dans ce qui était une salle de bal au XVIIIème siècle, on se marche sur les pieds...

La porte du salon de Diane est richement décorée

Le célèbre portrait de Louis XIV

Dans la Galerie des Glaces, récemment rénovée, il y a pas mal de monde aussi...

Certains guides contournent l'obstacle de l'accès difficile aux éléments de décor en les montrant sur leur tablette portable.

Et, s'il est difficile d'apercevoir le décor intérieur, on peut au moins admirer la magnifique perspective sur les jardins.

Et, quelque temps plus tard, la grande majorité des visiteurs parcourant les pièces au pas de charge, il y a relativement plus de place.

Pénétrant dans les appartements privés, nous trouvons le lit du roi petit proportionnellement à la pièce où avaient lieu les cérémonies du lever et du coucher.

De la chambre du roi on pouvait voir la cour d'honneur ( à travers les vitres un peu ternies maintenant)

Le lit de la reine, tout simple, lui aussi...

Le salon adjacent où la reine recevait les nobles.

et la salle à manger où le roi et la reine dînaient avec quelques enfants ou petits enfants, en public bien sûr.

Une exposition des oeuvres des frères Bouroullec, au Centre Pompidou de Metz (jusqu'au 30 juillet 2012)

Ronan et Erwan Bouroullec sont des designers renommés et cette exposition permet de se faire une idée de leur talent et de l'étendue de leurs domaines de création.

Une des trois salles du Centre leur est dédiée

L'un des aspects originaux de leur oeuvre est constitué par des cloisons

celle-ci est une sorte de patchwork de pièces assemblées

et cette autre, appelée "Algues", est d'une légèreté qui cache sans cacher

Et devant cette dernière, tout aussi diaphane, un tapis très original, lui aussi.

La fameuse lampe "Piani"

La non moins fameuse "vegetal chair"

Le talent des frères s'exerce dans tous les domaines

La vaisselle,

Le mobiler (ici le canapé "Ploum")

ou le mobilier de salle de bains

Et le fin du fin est de monter sa chaise soi-même...

comme ici avec la chaise "osso".

Situé au nord des Vosges, à Wingen-sur-Moder (67), ce musée tout neuf, ouvert en juillet 2011, sur l'emplacement d'une ancienne verrerie, est très intéressant. Voulu par Silvio Denz, le patron de la firme suisse "Art et Fragrance", qui a repris la société Lalique en 2008, il se répartit en vastes pièces organisées autour d'une cour et qui englobent une partie des vieux bâtiments.

René Lalique est d'abord un orfève, créateur de bijoux d'inspiration art nouveau qui va se consacrer au verre et s'installer, en 1921, dans ce paradis des verreries de la Lorraine du nord. C'est ici une tradition liée à la présence de sable, de bois et d'eau, nécessaires à la fabrication et aussi à une main d'oeuvre experte dans le travail du verre

Lalique est avant tout un dessinateur exceptionnel qui trouve son inspiration dans la nature. De l'orfèvrerie il passe à la décoration en général et se passionne pour les possibilités offertes par le verre.

Il est l'un des créateurs qui donnent au flacon de parfum son statut d'oeuvre d'art à part entière.

mais il s'intéresse aussi aux arts religieux

 ou à la décoration intérieure des maisons

Son fils, Marc, lui succède et réoriente les activités vers le cristal

le lustre de Marc Lalique,
créé en 1951 (337 éléments, 3 m de hauteur et 1700 kg), pour une exposition sur "l'art du verre" du musée des arts décoratifs.

Un musée qui vaut le détour et permet de visiter une magnifique région boisée.

Nous avons visité la maison Van Buuren, maison devenue musée par la volonté d'Alice Van Buren, décédée en 1973. Cette maison, construite à partir de 1828 est celle d'un couple de riches mécènes belges qui a décoré  son intérieur avec les oeuvres contemporaines qu'il collectionnait.

La maison est de type hollandais et n'a rien d'exceptionnel extérieurement mais l'intérieur, tapissé de boiseries précieuses, est somptueusement agencé en style art déco

Le hall d'entrée, en palissandre.
Les trois salons en enfilade. 
  Le salon noir

  Le bureau 

Elément de décor, dans le salon de musique: un vase de Lalique dit "à perruches" 

Une des oeuvres du peintre Van Dongen, protégé des Van Buuren: La penseuse

Détail d'un vitrail de Jaap Gidding: Nuit étoilée 

A l'origine, la maison était située dans un terrain relativement petit de 1200 m²  puis des achats de parcelles voisines ont permis de l'agrandir. Les jardins sont actuellement en réfection mais nous avons pu visiter le labyrinthe, une création du paysagiste René Pechère, agrémentée de sculptures d'André Willequet, inaugurée en 1968. Dans le labyrinthe, 7 ilôts contiennent chacun une sculpture illustrant une phrase du cantique des cantiques et un dallage original.
   Le jardin en réfection

 Vue générale du labyrinthe

Une des sept sculptures
avec sa dédicace 

 et son dallage original

Un autre ilôt, sa sculpture et son dallage.

 pour approfondir: le site du musée: link

Exposition annuelle de l'abbaye de Daoulas, jusqu'au 6 novembre 2011.

Victor Segalen (1878-1919) arrive en 1903 aux Iles Marquises et s'installe dans la case de Gauguin, décédé juste avant son arrivée. Sa rencontre avec la civilisation mélanésienne est un choc qui bouleverse sa vision du monde et lui fait prendre conscience du déclin de cette civilisation au contact des colonisateurs européens, conscience qui marquera son oeuvre, en commençant par Les Immémoriaux publiés en 1907.

L'exposition met en scène des documents et des objets illustrant cette rencontre des deux civilisations. Elle est merveilleusement didactique, comme toutes les expositions de l'abbaye, mais il faut se munir d'une loupe et d'une lampe de poche si l'on veut déchiffrer les minuscules étiquettes commentant les objets, lesquelles étiquettes sont plongées dans la pénombre ambiante, hors de la lumière parfaitement dirigée vers les seuls objets et documents. On ne comprend pas que les responsables de l'exposition aient pu accepter cela!

On peut se venger de ces problèmes d'éclairage en parcourant les rues du Daoulas ancien qu'une lumière automnale baigne admirablement.

                                                                                                                                                           le parc de l'abbaye          

le porche du cimetière, en kersantite (grise) et pierre de Logonna (jaunâtre) 

détail du porche: nativité dans l'excellente pierre à sculpter qu'est la kersantite