C'est à cette lithographie datant de 1980 que les concepteurs ont emprunté le titre de l'exposition qui occupe actuellement l'espace de la Fondation Hélène et Edouard Leclerc. Et, après les expositions consacrées à Fromanger et à Kersalé, ils se hissent au niveau national, voire international, pour cette importante rétrospective Miró. La plupart des oeuvres sont issues de la collection Maeght qu'on peut admirer toute l'année à Saint-Paul-de Vence.
On imagine la difficulté pour organiser une exposition à partir d'une oeuvre aussi foisonnante et protéiforme que celle du Catalan. Cinq grands thèmes tentent de le faire
- Miró explorateur,
- Miró artificier,
- Miró inventeur d'objets mentaux,
- Miró penseur,
- Miró, navigateur de l'air.
Comme d'autres peintres de sa génération, Miró (1893-1983) a dynamité les codes de la peinture académique, ainsi que le montre, par exemple, ce tableau intitulé "le chant de la prairie", 1964, (huile sur toile, 193,5 x 130 cm).
C'est le côté explorateur qui m'a le plus intéressé. Il semble qu'il ait tout essayé, tant en ce qui concerne les supports que les couleurs. Ici fusain, encre de chine, aquarelle et gouache se mêlent sur une oeuvre sans titre de 1974.
"Les oiseaux de proie fondent sur nos ombres" (1970) est une peinture à l'huile sur peau de vache (250 x 200 cm).
Miró a aussi beaucoup exploré le domaine de la gravure, notamment la lithographie, comme le montrent les oeuvres ci dessus, rehaussant parfois ses gravures de touches de peinture (tableau de droite). De haut en bas: le croc à phynances, l'automobiliste à moustache et le pitre rose.
La sculpture lui a aussi donné l'occasion de faire preuve d'imagination et de créativité dans les formes, les couleurs, les matières.