La compagnie Inouïe a fait le pari d'un concert
restituant le disque culte "The dark side of the moon" du groupe Pink Floyd que nous écoutions en boucle au début des années 70. Cela donne un spectacle continu alternant les séquences de
bruitage à base de synthétiseurs et de matériel varié (de l'horloge à la caisse enregistreuse en passant par le morceau de tissu tiré à coups secs pour imiter le bruit du coeur) et de séquences
musicales. Jamais je ne m'étais rendu compte, en écoutant le disque, de la somme d'interventions en tous genres qu'il nécessitait. Au total, le rendu est sympathique et touche des zones sensibles
de notre mémoire mais il manquait une dimension: le contact avec le public. On avait l'impression de regarder des laborantins travaillant derière une vitre sans conscience de la présence d'un
public. Pas le moindre bonjour, pas le moindre signe. Et ce n'est pas la promesse d'une rencontre avec les artistes,annoncée au début par le directeur du Quartz, qui changea quelque chose à ce
manque. D'ailleurs le public ne s'y trompa pas qui applaudit mollement et s'en alla en grande majorité.
