Une fois de plus, l'abbaye de Daoulas, propriété du Conseil départemental du Finistère, propose une exposition de grande valeur qui s'articule en cinq volets:
- Donner du sens
- Mourir et après?
- Vers un autre monde?
- Nous et les morts?
- Dénouer les liens
Une belle mise en scène et une multitude d'objets et de documents permettent de faire le tour de la question.
Corbillard. La décoration n'était pas la même pour tous. Elle dépendait de la classe et donc du prix payé pour les obsèques.
Quand on relevait la tombe, on gardait les ossements dans les ossuaires, mais il arrivait aussi qu'on entrepose les crânes dans de petites boîtes.
Le deuil doit être visible. Il se traduit notamment par des tenues spécifiques qui varient suivant les lieux. Chez nous, le noir est de rigueur.
En Bretagne, la mort est symbolisée par l'Ankou, omniprésent, avec sa faux, comme dans l'église Saint-Mathieu de Morlaix ou sur cette gravure de Jean Urvoy, 1960.
Le devenir de l'âme est une préoccupation qui donne lieu à de multiples représentations. Célébration des élus accédant au paradis et épouvante de l'enfer.
Et jusqu'au jeu de la marelle, ici astucieusement utilisé pour passer d'un salle à l'autre, rappelle aux enfants quelle est la destination dernière.
Et pour ceux qui ont fauté, il faudra revenir hanter le monde des vivants, comme ces lavandières de la nuit de Yann d'Argent, qui reviennent laver leur linceul chaque nuit jusqu'à ce qu'un imprudent accepte de les aider à tordre ledit linceul et ainsi prendre leur place.