Le Congrès annuel de la Société Historique et Archéologique de Bretagne (S.H.A.B.) se déroulait cette année à Quimperlé et en plus des communications habituelles sur la ville et son histoire, le thème retenu tournait autour des pratiques culturelles en Bretagne. Une mention particulière doit être décernée à la conférence publique sur les gwerziou d'Eva Guillorel avec participation de la chanteuse Marthe Vassallo.
Le programme est ici.
L'autre intérêt de ce congrès est de nous faire découvrir chaque année les richesses patrimoniales de la ville d'accueil et de ses environs.
Impossible de faire l'impasse sur l'abbatiale Sainte-Croix, emblème de l'abbaye qui est à l'origine de la cité posée au confluent de l'Ellé et de L'Isole, qui s'unissent pour créer la Laïta.
Alain Pennec, l'ancien maire mais aussi mon condisciple de la Fac de Rennes et mon collègue prof d'histoire-géographie, nous guida parmi toutes les richesses de cet important monument historique, en forme de rotonde, sur le modèle du Saint-Sépulcre de Jérusalem et nous fit apprécier les différents trésors, de la crypte au cloître.
Magnifiques maisons à pans de bois, ruines d'églises,
demeures alignées sur la rue aristocratique et bordant l'Ellé, furent prétextes à des visites plus approfondies de l'Eglise Notre-Dame, dans la ville haute
belle batisse à l'intérieur austère, datant du XIIIème siècle et à la partie n
puis de la visite de l'ancien couvent des Ursulines, dont l'église, devenue lieu d'expositions, possède de magnifiques plafonds peints du XVIIème siècle.
Le samedi 3 septembre après midi, n
et, même s'il n'en reste plus grand chose, le site magnifique, sur les bords de la Laïta, donne une idée de ce que pouvait être cet établissement cistercien.
Puis ce fut le manoir Kerlarec en Arzano
où l'aimable accueil de M. et Mme Avelange nous permit d'admirer les magnifiques papiers peints et l'escalier intérieur, du XIXème siècle.
Puis la chapelle de Rosgrand en Rédéné nous montra la soif de reconnaissance du sénéchal Simon-Bernard Joly de Rosgrand, qui aspirait tant à la noblesse qu'il parsema l'édifice de très nombreux blasons.
Cette chapelle a l'aspect d'une sorte de musée où l'on a entassé des antiquités, venues d'un peu partout, et notamment la partie centrale du chancel de Saint-Michel de Quimperlé, racheté par le sénéchal et qu'il fallut couper pour qu'il passe dans la chapelle plus petite. Remarquable aussi est le retable baroque, passablement détérioré mais qui dut être superbe.
Enfin, la visite du château de Keransquer en Quimperlé nous permit de voir le cadre dans lequel Théodore Hersart de la Villemarqué écrivit une bonne partie des ses oeuvres
Construit dans un domaine qui possédait déjà un manoir du XVIème siècle, le château s'inscrit dans un jardin dessiné par les frères Bühler, également concepteurs du parc du Thabor à Rennes.
Ainsi se terminait le congrès de Quimperlé, un des plus réussis de ces dernières années.
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