Elise est au sommet de son art, à 26 ans, lorsqu'elle se blesse et apprend qu'elle ne pourra probablement plus danser. Toute sa vie s'en trouve transformée. Elle doit se reconstruire au gré de rencontres multiples, entre Paris et la Bretagne. Comme toujours, chez Klapisch, les groupes évoluent, se cherchent et, ici, le monde de la danse est filmé avec virtuosité. Le ballet du début, notamment est un pur moment de bonheur.
Le casting est remarquable avec Bruno Podalydès, Muriel Robin, Pio Marmaï, des seconds rôles hauts en couleurs. Le chorégraphe israélien Hofesh Shechter nous fait pénétrer dans le monde de la danse contemporaine et Marion Barbeau, la première danseuse de l'Opéra de Paris, se révèle être aussi une remarquable actrice.
1969, Buddy, 9 ans vit dans un quartier ouvrier du nord de Belfast où tout le monde se connaît et s'entraide. Son père a dû s'expatrier pour trouver du travail et ne revient que tous les quinze jours mais son frère et lui vivent dans une famille aimante et dans un quartier qui veille sur eux.
Mais subitement, tout bascule et la guerre civile s'installe, faite de violences et d'intolérance. Il faut choisir son camp, ce que refuse le père de Buddy.
Magnifique film en noir et blanc où la violence n'empêche pas la tendresse et l'humour. Excellents acteurs, notamment le jeune Jude Hill.
Janis est photographe et, un jour elle rencontre un archéologue qui fouille les charniers de la guerre civile et permet ainsi aux familles de faire leur deuil en identifiant les cadavres des disparus. De la relation qui se noue va naître une fille et c'est le début d'une intrigue qu'il n'est pas possible de dévoiler ici sans nuire au suspens.
Pédro Almodóvar brode sur les thèmes de la maternité, de l'amour maternel, de l'hérédité, du souvenir. C'est tout en finesse et merveilleusement interprété, notamment par Pénélope Cruz et la jeune Milena Smit.
Un jeune poète d'Angoulême monte à Paris dans les malles d'une aristocrate dont il est amoureux. Commence alors une ascension dans le monde de la presse et des spectacles, un monde corrompu dont il doit apprendre les codes et qu'il parvient à dompter rapidement. Mais les puissants qui tirent les ficelles en coulisse n'acceptent pas facilement les intrus...
Un très beau film, d'après Balzac, avec un casting prestigieux.
Veuve et sans emploi, Fern décide de quitter sa ville du Nevada pour mener une vie nomade à bord de son vieux van aménagé, collectionnant les emplois temporaires. Elle vit en marge du monde, comme tant d'autres, et rencontre toutes sortes de gens intéressants, mais sans jamais vraiment sortir de sa solitude.
Frances Mac Normand est sensationnelle dans ce rôle pourtant sombre et désespéré et les paysages des Etats-Unis sont splendides.
Deux caporaux britanniques sont chargés de porter un contre-ordre à un bataillon qui s'apprête à partir à l'assaut des Allemands. Pour cela ils doivent passer derrière une partie des lignes ennemies, provisoirement abandonnées. Est-ce un piège? Nous suivons les deux soldats dans leur long déplacement semé d'embûches. C'est haletant. Si certaines tranchées font vraiment décor de cinéma, l'espace entre les fronts, lui, est très bien recréé. Les amateurs de batailles en technicolor seront un peu déçus car on ne voit guère l'ennemi mais le suspense est maintenu jusqu'au bout et les deux acteurs sont très crédibles en soldats ordinaires au service d'une cause qui les dépasse.
Une association, non agréée par l'Etat, accepte les cas de handicaps les plus douloureux, ceux que les institutions en place refusent. On voit les éducateurs se débattre avec des situations impossibles et avec des personnels pas toujours formés. C'est émouvant, parfois drôle, et les acteurs, dont certains sont des handicapés ou des jeunes de banlieue, emmenés par les remarquables Reda Kateb et Vincent Cassel, jouent très juste.
Le maire de Lyon, après une longue carrière politique, est totalement à court d'idées. Il fait appel à une jeune philosophe qui doit lui fournir des éléments de réflexion. Entre eux se crée une complicité qui dérange l'entourage du premier magistrat.
Nous venions de revoir Quai d'Orsay à la télé, la veille, et c'est un peu le même thème de la tête bien faite débarquant dans un monde d'intrigues et de com'. Les acteurs sont très convaincants, notamment Luchini, au jeu relativement sobre et Anaïs Demoustiers, parfaite en innocente lucide. La fin du film trouve même des accents d'une profondeur inattendue dans une comédie de ce genre.
Un acteur sur le retour et son ancienne doublure devenue son chauffeur continuent tant bien que mal à survivre sur la n-ième version d'un western essoufflé. Nous sommes en 1969 et une bande de hippies a envahi une ferme qui servait de studio. L'acteur habite dans un quartier huppé de Hollywood et a comme voisins Roman Polanski et Sharon Tate.
Leonardo Dicaprio et Brad Pitt sont excellents et, à un certain moment, on se demande si Quentin Tarantino ne va pas nous servir l'assassinat de Sharon Tate, ce qui génère une tension importante. Mais finalement il opte pour une séquence-massacre dont il a le secret, un morceau d'anthologie.
A voir pour Brad Pitt, dont la présence crève l'écran.
Un vieux réalisateur, perclus de douleurs, se rappelle son enfance, ses amours et ses créations. Un incessant aller et retour entre le présent et le passé permet des moments d'intense émotion et de nostalgie.
Un très beau film largement autobiographique, avec quelques lenteurs, sublimé par le talent d'Antonio Banderas