de l'écrivain suédois Jan Guillou, aux éditions Agone.
Erik est littéralement martyrisé par son père, qui lui administre, chaque soir, une correction sous les prétextes les plus futiles. Il s'endurcit donc et grandit dans la haine tout en étant chef de bande de son collège et en y répandant la terreur. Son trafic de livres volés découvert par la police, il est placé dans une institution privée où règne le principe de l'éducation mutuelle, terme qui recouvre un régime aux forts relents nazis où les grands exercent des sévices sur les petits, avec l'aval du directeur et des professeurs qui font semblant de ne rien voir et cautionnent le système.
Fort d'une résistance à la douleur hors du commun héritée de la longue pratique familiale, Erik résiste jusqu'au bout et finit par imposer sa force aux membres du Conseil (12 élèves de terminale chargés de faire règner l'ordre). Les faits racontés sont d'une violence inouïe et montrent combien une certaine société suédoise des années 1950 était encore gangrénée par les idées nazies, qui connurent quelques succès dans les pays scandinaves.
