Chroniques de guerre d'un Français Libre, 280 p., édition à compte d'auteur.
18 juin 1940, les troupes allemandes approchent de Lossulien, manoir du Relecq-Kerhuon où habite la famille Beaugé. Henri, 20 ans et son jeune frère, Jacques, 18 ans, cherchent à passer en Angleterre pour continuer le combat. Le Conquet, Ouessant, Plymouth, c'est le début d'une longue aventure qui, pendant cinq ans les conduira en Afrique, au Moyen orient, en Italie et de nouveau en France dans le cadre de la 1ère Division des Français Libres. Jacques y laissera ses yeux et ses mains, Henri y gagnera ses galons de lieutenant et l'expérience du commandement des soldats africains puis cambodgiens dans son unité d'artillerie portée.
Plus que le récit des combats, c'est l'état d'esprit d'un jeune homme de famille aisée, catholique, confronté aux situations extrêmes qui est intéressant.
Tous les Français n'étaient pas pétainistes en 1940, même si Henri concède quelque intérêt pour certains aspects de la politique de Vichy, comme les chantiers de jeunesse, par exemple, dans lesquels s'investit un autre de ses frères, resté au pays.